• Le texte qui suit s'inspire d'une conférence donnée par Gisèle Suiguier-Sauné à l'Ecole Alsacienne de Yoga  en Octobre 2012.

    Dans la pensée indienne, Prâna, le souffle-Un, est à l'origine d'un désir d'unité à l'intèrieur de nous. "le Souffle est tous les Sens" selon la Chandogya Upanishad.

    C'est de là que les yogis prennent l'idée d'ajuster le geste au souffle. L'attention au souffle est le 1er pas vers l'unité intèrieure. Il fait le lien entre les différentes puissances en nous(sensorielles, mentales, psychiques et spirituelles).

    Gisèle Siguier-Sauné fait une différence entre SENSATION et PERCEPTION.

    Sensation traduit le contact du sens avec son objet. C'est une saisie par une énergie : la vue se saisit ds formes, de la lumière; l'ouie des sons etc... En d'autres termes, AVOIR, PRENDRE.

     

    Perception correspond à une sensation mise en ordre par le mental et devenue consciente d'elle-même. En d'autres termes, un DON, un RECEVOIR qui nous fait ÊTRE.

    On passe de la sensation à la perception par le biais de Prâna, cette énergie de vie qui nous habite.

    "Au coeur de la multiplicité (des sensations) se tient l'Unité(de l'Être)."

     

    Elle nous dit  que : "Tout acte de perception est un acte de CONNAISSANCE."

     

    Et de questionner : "D'où vient la conscience ?"

    Réponse : "Du Soi"

    Celui qui parle, qui entend, qui voit, qui sent, qui goûte, qui pense.... c'est le sujet qui perçoit.

    Dans la pensée indienne le Soi c'est l'Atman, Conscience Pure, pôle spirituel de notre être, "lumière intèrieure dans le coeur".

    Et de conclure : "La conscience, c'est la Présence. Son véhicule, c'est Prâna."

    Nous pouvons en faire l'expérience par "le silence qui s'impose devant le mystère du vivant."

     

    Et sa Conclusion Finale : "La Connaissance surgit d'une Méditation, pas d'un Avoir, en mettant en oeuvre toutes nos fonctions, pas seulement le Mental."

     

    Prâna, le souffle, la Conscience(suite)



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  • Tenzin Dolkar est une petite tibétaine née de parents réfugiés tibétains qui vivent au Népal à Kathmandu. L'association ASANA la sponsorise au travers de l'association SOLHIMAL depuis bientôt 10 ans. Voici une photo récente d'elle. Elle récupère lentement suite à son accident en 2005 qui l'a rendu handicapée suite à une atteinte de la myéline. 

    Tenzin DOLKAR

     


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  • Dans la version de la Hatha Yoga Pradipika commentée par Swami Satyananda Saraswati, Prâna est décrit ainsi :

    "Le prâna est la force vitale en mouvement constant. Le Prânayâma est le processus par lequel s'accroit la réserve prânique interne. Le mot Prânayâma est composé de deux mots : prâna et ayam. Ce qui signifie : capacité ou durée prânique. Il s'agit d'une technique au moyen de laquelle la quantité de prâna dans le corps est activée jusqu'à une fréquence supérieure.

    Tout dans notre univers est la manifestation du prâna. Tout ce qui est manifesté est issu du subtil de l'énergie cosmique qui est prâna. 

    On pratique le prânayâma pour comprendre et maitriser le processus prânique du corps. La respiration est un moyen d'absorber le prâna et la manière de respirer déclenche des vibrations prâniques qui influencent l'être tout entier."

     

    "Le prâna est le fondement de la vie, et on peut le maitriser directement au moyen du souffle."

     

    "Le prâna est la manifestation tangible du Soi. Le hatha yoga utilise le prâna comme clé permettant d'élargir la perception de la conscience  et de réaliser le Soi."


    Dans ce système de pensée, dans ce "darshana" (ou point de vue), le souffle est appelé "VAYU" qui signifie "AIR". Il signifie alors "l'AIR PRANIQUE".

    "Il y a cinq fonctions principales de vayu, connues sous le nom de : apana, prâna, sâmanâ, udâna et vyana. Ce sont les différents processus et manifestations de l'unique vayu, tout comme les divers membres d'un homme font partie d'un seul corps."

     

    Prâna, Prânayâma, suite....



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  • Dans la suite de la posture du Chien et du Chat, on peut envisager de prendre en dynamique la posture du Chien tête en bas, appelée aussi la Montagne dans certaines traditions. Il suffit pour cela de rentrer les orteils à partir de la position à quatre pattes et de lever le bassin en soulevant les genoux du sol.

     

    Le Chien tête en bas ou La Montagne

    Quelques erreurs vues dans les cours :

    Cette posture est une posture d'Inversion mais aussi d'Appuis sur les mains et les pieds. C'est également une légère Extension du dos. C'est pourquoi :

    - Vouloir tendre trop vite les jambes alors que le dos n'est pas étiré, n'est pas la meilleure façon d'entrer dans la posture aboutie  : il est préférable de conserver les genoux légèrement pliés, le temps de bien placer son dos en étirement et de faire évoluer la posture en cherchant d'abord à se rapprocher du sol avec les talons. Cela évite de faire un dos rond qui n'est pas souhaitable dans cette posture. Le dos est même légèrement creusé dans la posture aboutie.

    - Ne pas se repousser assez du sol avec les mains empêche de pousser suffisament les fessiers vers l'arrière. Cela place automatiquement la tête entre les bras et permet de mieux étirer le dos.

     

    A déconseiller dans la durée si vous avez des problèmes d'hypertension, de glaucome, des maux de tête.

    Les effets sont ceux des postures inversées, à savoir un afflux de sang vers la tête. 

    Elle prépare ainsi à l'assise, aux postures où l'on a beosin d'un bon étirement de l'arrière des jambes (ischio-jambiers) et une conscience de la force dans les bras.


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  • Le mot "Prâna" a été traduit par "Energie". Mais que recouvre-t-il?

    Nous trouvons dans les textes :

    Dans la Hatha-Yoga Pradîpîka (HYP ou La petite lampe du Yoga)

    "Prâna est le fil qui relie la psyché au corps"

    Shri Aurobindo précise que l'être humain peut vivre un temps sans manger et sans boire, mais pas sans prâna. 

    Car Prâna est l'énergie de vie en nous, que nous recevons par le fait de respirer.

    La pratique de Prânâyâma n'est pas un "simple exercice respiratoire" (Walter THIRAK RUTA) : c'est un moyen de régulation du souffle.

     

    L'Inde met en avant l'idée d'un passage de la "respiration" au "souffle". Le souffle serait en fait un ensemble de "souffles organiques" (HYP) circulant en nous à travers l'ensemble du "corps de l'énergie" et dont il serait souhaitable d'acquérir la maitrise afin de préserver "la bonne santé" (Aurobindo).

    Prâna est une manifestation subtile du Brahman en nous.

     

    (à suivre....)

     

    Prâna, Prânayâma.....


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