• l'égo

    Dans les textes fondateurs du yoga, il y est souvent valorisé le fait de "dissoudre l’ego". Voici quelques réflexion tirées de la revue de la FNEY N°41 de Janvier 2010 par Robert GAUDIN :

    Il ne s'agit pas de dissoudre l’ego, mais de vivre avec sur un mode apaisé et en harmonie. Cela suppose d'accueillir la conscience du "je", ses passions et ses aversions, ses attachements comme de riches potentialités de notre condition humaine.....Dans un cours de yoga, il serait de beaucoup préférable de mettre l'accent sur le désir de bien-être qui habite toute personne, de le nourrir, de s'aimer net de s'accueillir à tous les niveaux de son être et de miser sur le désir de connaissance et de vérité. En fait, reconnaître ce qui fait obstacle à la croissance de notre être et de 'en détacher.... L'ignorance (décrite par Patanjali dans les Yogas Sutras) n'est pas une simple absence de connaissances ni même un savoir incomplet. Sortir de l'ignorance voudrait dire : reconnaître que ce n'est ni la conscience du "j", ni les désirs, ni les aversions, ni les attachements qui sont des afflictions, mais l'usage que l'on en fait. Se détacher ne veut donc pas dire se couper de son ego, ne rien ressentir, n'avoir aucun attachement ni passion. Cela veut dire : acquérir un maximum de liberté au sein de nos dépendances.

    Pour y arriver, il est nécessaire de devenir chaque jour plus conscient de ses choix, pour valoriser ce qui est favorable à la croissance de l'être et se détacher de ce qui lui est nocif. On favorisera beaucoup la démarche vers l'être si on aise le pratiquant en yoga à s'accueillir et à observer ses agirs, ses désirs, ses peurs et ses attachements, plutôt qu'à s'en méfier. ..de façon à éroder nos servitudes pour concentrer nos énergies dispersées.... Le désir d'être passe par la conscience du "je" mais ne trouve son plein épanouissement que par l'effacement de l’ego et la croissance de la conscience-témoin... L'occidental y rencontrera le détachement par rapport aux résultats de son action (qui permet de se concentrer sur l'action à faire plutôt que de se projeter dans l'avenir) et le retrait des sens (pratyahara) qui évite la dispersion des énergies."

     

    à suivre....

    « le joueur de flûteLe désir »

  • Commentaires

    1
    Vendredi 31 Juillet 2015 à 18:57

    il faut savoir penser à soi tout de même

    2
    Mardi 18 Août 2015 à 18:11

    On ne s'oublie pas ....au contraire. Mais au moins on n'est plus uniquement centré sur soi-même, ce qui nous aide à penser à soi autrement, en laissant aussi de la place à l'autre Flipperine. Amicalement. Ch

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